T'as voulu voir Bayonne...

Avis "préambulatoire " aux détracteurs et autres pisse-froid qui n'y vont pas mais qui vous diront que les fêtes de Bayonne c'est de la "viande saoûle" et de la pisse qui coule dans les rues( faut bien éliminer la bière quelque part!) eh bien ils ont RAISON!!! Mais qu'ils n'y aillent pas,il ya déjà assez de monde comme ça!

Alors passé ce cap malodorant et "sacavinaire" on apprécie cette débauche de rouge et de blanc, les chants basques( égoak) entonnés à chaque coin de rue au son du fifre,du tambourin , de la cuillère et de la bouteille...

Bon on arrive samedi vers midi, le Mercure est déjà haut, en fait il est plein, il déborde(4ou5 par chambre de 2!!!). On s'installe, on se déguise et on part rejoindre le gros de la troupe qui défile sans arrêt, c'est le mouvement perpétuel. On s'arrête quand même pour s'abreuver, pas trop de °, il faut tenir jusqu'à l'aube...Première étape RAMINA, c'est le repaire des brigands grenadains et autres. Petit apéro et hop on va au bord de la Nive ou sont installées des tables sous des parasols: soleil et petit air frais: il ne manque rien. Axoa de  rigueurFROMAGE DE BREBIS BASQUE ET confiture de cerises, gâteau basque,nous voilà repus!

On continue la déambulation,le mercure monte, une petite sieste n'est pas exclue avant la bataille... hop, les garçons restent aux abreuvoirs, les filles vont faire quelques emplettes( on n'est pas là pour acheter du terrain!!!)puis un p'tit tour au bord de la piscine, on s'assèche la muqueuse buccale( oui, on papote ici aussi)et puis on va s'apprêter pour le soir: habillage, maquillage, camouflage: rien n'est laissé au hasard. La lune se pointe, le soleil baisse ses stores, Mercure nous guide vers les PENAS qui s'ouvrent à nous, des estanquets, des bodégas, des beaux gars et de beaux dégâts( merci Francis) Là on est à l'EAU sinon ,point de salut. Les garçons sont embièrisés depuis des lustres, des murs porteurs et salvateurs les accueillent de loin en loin... Nous on danse, on rit, on badine,on se fait offrir du champagne,  on dégouline, on saute, on mange des calamars à la plancha, du lomo, ouun p'tit sandwich à  l'omelette. On rencontre de charmants garçons quoi nous disent qu'on est belles ( j'entends d'ici les fâcheux qui rétorquent qu'il fait nuit et que l'alcool déforme la vue)

La musique est partout les chants se font écho, un en particulier fait l'unanimité: L'aviron Bayonnais allez, allez!!!

Et on continue le périple pathétique, astringent, dégoulinant et promiscuitant: il faut supporter de mélanger sa sueur à celles des inconnus: tout le monde s'aime à Bayonne et qui sème le vent récolte...la trempête: les tee-shirts sont à tordre.

5h : douche, dodo, il faut reposer ce corps endolori mais heureux!

Ptit dej, re-préparation, re- déguisement: c'est re-parti!!!

Mercure au beau fixe( il se fait payer cher) c'est autour de la halle que nous accostons, toutes voiles dehors , ah marrons-nous!

Là c'est l'huître qui règne avec l'assiette de charcutailles( le gras permet de tenir), on arrose le tout de vin blanc frais ou de rouge ( à ce niveau -là, les couleurs on s'en...)un verre de rouge tombe sur un pantalon blanc et voilà que les petites phrases fusent ,  je vous en ferai grâce car elles n'ont d'intérêt que  d'avoir vécu!

Tout ça n'est pas très "intello", je vous l'accorde, mais à le vivre c'est que du bonheueueur, on pense à rien , c'est arrêt sur image!

VIVEMENT L'ANNEE PROCHAINE!!!